Depuis 5 ou 6 ans , les tutoriels vidéo ont gagné la quasi-totalité des marques qui en font l’un des principaux outils de leur politique de brand content. Alors, comment s’y prendre pour rejoindre cette énorme communauté des tutos qui confère à leurs auteurs notoriété, expertise et confiance ?

Il est vrai que l’immense majorité de ces vidéos qui ont fait les beaux jours de Youtube, Dailymotion et maintenant Facebook ont pendant longtemps assumé un côté amateur : un expert autoproclamé explique devant sa webcam comment fabriquer un canapé de jardin en utilisant de vieilles palettes de bois. Et les premiers tutos vidéo ont sans doute été ceux des blogueuse mode et beauté expliquant comment réussir son maquillage.

Quel que soit le sujet, il s’agit de répondre en quelques instants aux questions de base des internautes : comment faire ? Comment l’installer ? À quoi ça sert ? Quelles sont ses fonctions ? A première vue, réaliser une vidéo tutoriel de produit semble ne pas être très compliqué. Mais en fait, tout dépend de vos ambitions.

Les règles de base du bon tuto vidéo

Si l’objectif est juste d’alimenter un bloc amateur sans prétention, effectivement, l’option du « fait maison » s’impose et suffira largement.

Mais si vos prétentions sont professionnelles, si vous voulez gagner en renommée en prouvant votre expertise sur un domaine très particulier, si vous avez l’intention d’imposer votre produit comme LA solution attendue et de positionner votre marque, vous ne pouvez pas vous lancer dans un bricolage au doigt mouillé.

Alors, comment procéder pour réussir un bon tutoriel ?

Le principe est simple :

  1. Placer le produit dans son environnement normal de fonctionnement : un outil de bricolage dans un atelier ou sur un chantier.
  2. Filmer un expert dans son maniement qui explique en temps réel ce qu’il fait, pas à pas, comme le ferait un professeur montrant un exercice à répéter.
  3. S’assurer que la démonstration ne dépasse pas 1’30 pour ne pas lasser la majorité des internautes (attention au taux de rebond) tout en étant suffisamment exhaustive et convaincante pour en amener une bonne partie à l’acte d’achat.

Aujourd’hui que ce format s’est largement répandu, les internautes ne pardonnent l’amateurisme que sur de rares sujets où les marques ne sont pas positionnées. Il est donc impératif d’éviter quelques erreurs basiques.

Le choix du bon présentateur

Dans la majorité des cas, le meilleur connaisseur d’un produit est l’ingénieur qui l’a conçu, le commercial qui le vend ou, dans le cas des PME, le sympathique patron qui cumule toutes ces fonctions.

Il est certain qu’ils connaissent leur sujet et pourraient vous parler de leur produit pendant des heures : c’est leur bébé !

Mais l’ingénieur est-il un bon conférencier, accessible et synthétique ? Le commercial ne va-t-il pas dérouler son argumentaire et faire fuir les visiteurs ? Tout le monde n’a pas la fibre du camelot des marchés de village. Et le patron, ne sera-t-il pas suspecté de partialité ?

Pour réaliser cette vidéo qui se doit d’être directe et percutante demandez-vous s’il est plus simple de transformer un expert maison en bon acteur ou l’inverse ?

Il est souvent plus efficace de demander à l’expert de vous expliquer tout ce qui doit être dit puis de le faire réécrire par un concepteur-rédacteur. Il en fera un texte simple et très efficace, riche en expressions-choc qui resteront dans la tête des gens.

Ensuite, confiez le rôle à un acteur. Il sera capable de l’apprendre très vite et de répéter les prises autant de fois que nécessaire.

Mais, si le geste est trop technique, faites-le réaliser devant la caméra par un vrai spécialiste et posez le commentaire en voix off.

Le tournage, sur le terrain ou en studio ?

L’une de nos premières préconisations était de placer le produit dans son environnement habituel d’utilisation. Le but en est évident : créer un sentiment de proximité chez l’internaute qui se pose la question à laquelle répond le tuto dans un contexte qui ressemble beaucoup à celui de la démonstration.

Son positionnement, même inconscient, sera du genre : « Ah oui, ils savent de quoi ils parlent ». Mais le jardin, le chantier ou n’importe lequel des lieux extérieurs qui conviendront pour enclencher ce réflexe d’identification seront très bruyants.

Côté audio, les prises de son direct vont être un peu compliquées et risquent de demander les compétences d’un ingénieur du son performant. Sur le plan visuel, de très nombreux détails superflus peuvent brouiller ou distraire l’attention du spectateur.

Alors, même si la prise de vue terrain reste intéressante dans bien des cas, ne perdez pas de vue qu’une installation studio présente de très nombreux avantages :

  • un environnement sonore préservé,
  • un éclairage stable et constant que vous agencez comme bon vous chante,
  • un maniement des caméras facilité.

Attention, il n’est pas nécessaire de recréer un jardin ou un chantier dans sa totalité en studio. Vous ne filmez pas pour le cinéma. Il suffit de réaliser une installation qui symbolise l’environnement que vous voulez évoquer pour que le spectateur adhère au concept. A condition que tout le reste soit pro et les conseils rapides, clairs et dignes de confiance.

Mais les besoins en démonstration produit sont aussi multiples et divers que les produits eux-mêmes. Analysez bien les caractéristiques de votre projet, il est unique.

« Vidéo Produit » maîtrise particulièrement ce genre de services de production vidéo. Vous pourriez lui en confier la réalisation.

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